Paraboot a invité l’artiste française Garance Vallée à réinterpréter son modèle iconique, la CHAMBORD, en une création originale et inédite. Cette collaboration met en lumière la place du corps dans l’espace qui est omniprésente dans son approche.
L’artiste s’est appropriée la paire de derbies citadine et intemporelle pour la transposer en un modèle de chaussure homme qui puisse l’accompagner dans toutes ses activités et pérégrinations quotidiennes, jusqu’au travail à l’atelier. Fusionnant les territoires de l’architecture, de l’art et du design, elle aborde cette paire à travers sa matérialité et ses volumes pour y créer de nouvelles lignes organiques et des jeux de courbes et de contre-courbes. En assemblant des pièces de cuir de teintes et de grain différents, elle crée une harmonie à partir de la chromatique terrestre et naturelle qui traverse tous ses tableaux, comme une véritable extension de son univers pictural. D’un style épuré, la CHAMBORD se métamorphose en un patchwork d’empiècements de cuir qui forment un corps vivant, une seconde peau vouée à s’adapter à tous nos déplacements et à nos modes de vie contemporains.
Avec ses mots, Garance Vallée retrace l’histoire de cette collaboration :
« Pour cette collaboration j’ai cherché un modèle de chaussures qui puisse suivre mon mode de vie entre ville et travail à l’atelier.
Cette paire avec laquelle je construis,
Cette paire avec laquelle je déconstruis,
Cette paire avec laquelle je sculpte,
Cette paire avec laquelle je danse,
Cette paire avec laquelle je pense,
Cette paire avec laquelle je sors tard,
Cette paire avec laquelle j’arpente ma ville,
Cette paire avec laquelle je peins.La Chambord, une chaussure derby pour homme ou femme à la fois citadine, mais avec un style golf, hybride, intemporel, croisant ainsi les milieux, les mondes, les modes de vie.
Comme dans mon art, j’essaye de créer des ponts entre les disciplines, de fusionner les territoires de l’architecture, de l’art et du design pour explorer de nouvelles relations entre l’homme, son corps et l’espace.
Une paire aux lignes organiques comme donnant du mouvement à celle-ci, la rendant vivante. Je voulais que l’objet devienne le sujet.
L’idée vient d’un geste. D’un geste incontrôlé. D’un bel accident.
Celui de la goutte de peinture qui tombe sur la chaussure, qui s’étale, qui forme une tâche de couleur inattendue sur mon pied. L’idée est là. Un mouvement figé dans le temps.
D’un geste incontrôlé nait une forme délimitée. »